Une volonté diversifiée des Etats de rendre les œuvres – Le cas Suisse

Liebermann, Max, L’école de couture en Hollande, 1876 une oeuvre rendue par le musée de Coire en 2000 (KEYSTONE/Arno Balzarini)

Durant la seconde guerre mondiale, la Suisse resta neutre. Cette position de neutralité en a fait une plaque tournante du blanchiment d’argent et du trafic d’oeuvres d’art. Durant la guerre, un réseau avait été mis en place : le Reich revendait les œuvres qu’il ne désirait pas conserver à des marchands suisse. Aujourd’hui encore un très grand nombre d’oeuvres de grands maîtres qui se trouvent dans les musées suisses résulte de spoliations nazies. D’après une enquête réalisée par l’office de la culture, la provenance de seulement un quart des œuvres acquises par les musées suisses entre 1933 et 1945 a été clarifiée (1) .

Une volonté diversifiée des états de rendre les œuvres – Le cas français

Les  réserves des musées français possèdent encore de nombreux biens confisqués durant la deuxième guerre mondiale,

La conférence de Washington, tenue le 3 décembre 1998, énonce des principes non contraignants visant à la restitution aux familles des œuvres d’art qui leur ont été confisquées par les nazis. Par l’édiction de 11 principes fondamentaux, 43 états, dont la France, se sont ainsi accordés sur la mise en place d’un service national coordonné et diligent ayant pour finalité de rendre les œuvres spoliées durant la seconde guerre mondiale (1).

La récupération des pillages allemands grâce aux sources de l’ERR et de Rose Valland.

Cahier appartenant à l’ERR. Affichant certaines transitions d’oeuvres.

Cette volonté folle de l’artiste déchu qu’était Adolf Hitler, de créer le plus grand musée d’Europe, a donné naissance à ce qui est aujourd’hui considéré comme le plus grand pillage d’œuvres d’art au monde. Pendant l’Occupation, l’armée nazie n’a pas seulement confisqué les biens des Juifs. Elle s’est également servie dans les collections d’objets d’art des différents musées, d’oeuvres d’une valeur souvent inestimable.