Pillage et spoliation : conséquences de l’aryanisation en France à la fin des années 1940

Auteur inconnu, Une salle de séquestration d'oeuvres au Musée du Louvre, ca. 1940, B 323-311 n° 26. Source : GENSBURGER, Sarah, "Images d'un pillage. Album de la spoliation des Juifs à Paris, 1940-1948" sur Academia.

Auteur inconnu, Une salle de séquestration d’oeuvres au Musée du Louvre, ca. 1940, B 323-311 n° 26. Source : GENSBURGER, Sarah, « Images d’un pillage. Album de la spoliation des Juifs à Paris, 1940-1948 » sur Academia.

Avant d’entrer dans le coeur de cet article, il convient d’effectuer la distinction entre les termes “pillage” et “spoliation” afin d’éviter les amalgames. Le site akadem a pour vocation la diffusion de la culture juive. Créé par le Fonds Social Juif Unifié et soutenu par la Fondation pour la mémoire de la Shoah, ce site semble à même de savoir ce qu’il en est de la spoliation nazie. En effet, dans leur article “La distinction entre le pillage et la spoliation”, la spoliation correspond à un “vol légal”, tandis que le pillage non (1). Lire la suite

Le « Trésor de Priam » : Un exemple marquant de la spoliation soviétique à la fin de la seconde guerre mondiale

Alors que la seconde guerre mondiale est marquée par la spoliation nazie d’oeuvres d’art, en 1945 c’est une toute autre spoliation qui s’opère : la spoliation soviétique. S’érigeant comme vainqueur de la guerre, l’URSS s’emploie à piller des possessions culturelles allemandes et à en faire sienne comme des butins et récompenses. L’un des vols les plus marquants, et qui suscite encore aujourd’hui la polémique, est celui du célèbre Trésor de Priam, plus couramment nommé « l’or de Troie ».  Lire la suite

Oeuvres d’art et archives : La double spoliation des biens culturels par les nazis et les soviétiques au XXème siècle

Le ministre nazi des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop (à gauche), le dirigeant soviétique Joseph Staline (centre) et le ministre soviétique des Affaires étrangères Viatcheslav Molotov (à droite) Moscou, Union soviétique, août 1939. — Le ministre nazi des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop (à gauche), le dirigeant soviétique Joseph Staline (centre) et le ministre soviétique des Affaires étrangères Viatcheslav Molotov (à droite) lors de la signature du pacte de non-agression entre l'Allemagne et l'Union soviétique. Moscou, Union soviétique, août 1939.

Le ministre nazi des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop (à gauche), le dirigeant soviétique Joseph Staline (centre) et le ministre soviétique des Affaires étrangères Viatcheslav Molotov (à droite) Moscou, Union soviétique, août 1939.

De 1933 à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe, et plus particulièrement sa population juive, est frappée par le phénomène de spoliation de biens culturels par le régime nazi. Cet article vise, au regard des écrits de Chevelkina, Conan, Stavridès et Laniol, à mettre en lumière la double spoliation, à la fois nazie puis soviétique, de ces possessions étrangères. Notre propos éclaira également la nature de ces biens volés, qui ne se limitent pas qu’aux oeuvres artistiques comme beaucoup le pensent, mais également aux archives et productions écrites. Lire la suite